¤ Lyschko

La soif de l’aventure poussa les parents de Lyschko à partir pour l’Amérique peu après sa naissance. Peut être est-ce cette décision qui permis à leur fils de faire parti des rares survivants ?

Pour lui, le Fléau commença un soir d’été. Ses parents avaient organisé une soirée barbecue. Les proches voisins, les amis ainsi que la famille faisaient partis des convives. Une bonne ambiance régnait. La douce odeur de saucisses grillées commençait à se répandre dans le jardin. Déjà, certains salivaient à la vue du petit festin qui les attendait. On n’allait pas tarder à passer à table. Mais il manquait deux personnes importantes : les oncles Tom et Jerry. Ils finirent par arriver une demi-heure plus tard, au moment où on ouvrait le cinquième paquet de chips. Ces deux hommes étaient de sacrés personnages. Il fallait toujours qu’ils concoctent une petite surprise pour se faire remarquer lors de chacun de leurs déplacements. Ce soir-là ils avaient fais fort, où plutôt dans l’horrible. Ils portaient des masques affreux et sanglants. Tom avait l’oreille droite qui pendait et un trou à la place du nez. Un morceau de joue de Jerry avait disparu, si bien qu’on pouvait voir ses dents. Tous deux avaient le même regard vide, sans expression. Pas mal comme lentilles. Ils étaient à fond dans leur rôle de morts-vivants. Mais ils en faisaient trop pour Lyschko. Effrayé, il était parti se cacher sous une table. De son refuge, il fut témoin de l’étrange scène qui se déroula. Un des voisins s’était approché de ses oncles pour les féliciter. Sauf qu’au lieu de jouer les modestes ou de les remercier, les deux adultes poussèrent une sorte de hurlement. Avant de se jeter sur toute personnes passant à leur portée. Des cris de douleur, de terreur et d’étonnement fusèrent de tous les côtés. Les gens commençaient à comprendre ce qui se passait et cela les rendait fous. Ils se piétinaient les uns sur les autres, ne pensant qu’à s’enfuir loin de la menace. Le petiot, lui, ne comprenait. Tout ce qu’il avait sous les yeux était digne d’un cauchemar. Du sang, ses oncles transformés en monstres, ses parents disparus de son champ de vision et la peur omniprésente. Il ne pouvait rien faire pour aider les autres, il était trop petit et paralysé par l’épouvante. Il se recroquevilla, la tête fourrée dans ses mains pour ne plus rien voir, et il attendit que tout s’arrête.

Plus tard, lorsque les cris se furent tus, il décida de sortir de sa cachette. Il ignorait combien de temps s’était écoulé. Mais il ne pouvait pas rester sous la table indéfiniment. Ses muscles étaient douloureux à force de rester dans la même position. Il n’avait pas le choix. Prudemment, il passa sa petite frimousse à l’extérieur. Il n’y avait plus personne. Alors, il se mit entièrement à découvert. Puis, sans réfléchir, il courut au hasard, droit devant lui. Il mettait le plus possible de distance entre lui et le lieu du carnage. A force de galoper, il finit par être épuisé. Il ne savait pas où il était ni où il allait. Sa vue se brouilla de larmes et il ne vit pas l’obstacle. Il prit conscience de l’existence du trou quand ses pieds ne trouvèrent plus rien. Et il chuta dans la bouche d’égout.

Une divinité devait sûrement l’avoir pris sous son aile car il atterrit sur quelque chose de mou qui formait un tas. Miraculeusement indemne, il sauta de son tapis improvisé. Il ria gaiement pour se rassurer. Mais son rire se bloqua brusquement dans sa gorge lorsqu’une main décharnée l’agrippa. Médusé, il suivit le prolongement du poignet. Son regard se posa sur le tas où il avait chuté. Sympa, il venait de servir d’un Zombie comme d’un pouf. Le rouquin hurla en se débattant. Un morceau de tissu y resta mais il avait retrouvé sa liberté de mouvement. Coups de poing et coups de pied lui permirent de repousser son assaillant. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à reprendre sa course. Une issue apparut enfin : des barreaux métalliques qui devaient ramener à la surface. Son poursuivant étant plus lent que lui, il put prendre son temps pour grimper sans glisser. Il déboucha dans une large rue, en face d’un poste de police. Craignant que la créature ne le rattrape, il se dépêcha de foncer vers le bâtiment. Il y entra par la porte défoncée et parcourut toutes les pièces à la recherche d’un être vivant. Sa mère lui avait toujours dis que les policiers étaient gentils et venaient en aide aux gens. Alors, peut être qu’ils pourraient l’aider. Mais la seule chose qu’il trouva fut un zombie occupé à se repaître. Celui-ci semblait plus intéressé par son copieux repas que par une nouvelle petite proie. Le roux prit ses jambes à son cou et détalla. Au passage, il piqua une paire de menottes qui traînait. Il devait penser qu’en apportant cet objet avec lui, il hériterait aussi d’une certaine protection contre les méchants. C’était un gosse, il ne fallait pas essayer de comprendre ses agissements.

Sa fuite aurait pu continuer indéfiniment s’il n’avait pas trébuché sur un monticule de papiers roulés en boule. Sa curiosité attisée, il en prit un et le déplia. En fait il s’agissait d’une publicité pour un centre commercial : Sun City. Emerveillé par les images qui l’accompagnaient, le petit choisit de s’y rendre. Cà avait l’air si beau comme un rêve. Or, là il nageait en plein cauchemar. Raison de plus pour y aller. Et puis, il avait le secret espoir de rencontrer des adultes normaux qui pourraient l’aider à comprendre ce Fléau.


Caractère :
C’est un enfant très gentil et sensible à l’humeur de son entourage. Il aimerait se rendre utile, mais à cause de son jeune âge c’est plutôt les autres qui s’occupent de lui. Surtout, qu’ayant perdu ses parents et ne comprenant rien à la situation, il a besoin d’affection. Petit être craintif, il cherche à se faire bien voir et à plaire à tous. Mais sa curiosité sans fin n’est pas toujours bien acceptée car gênante parfois. Il a toujours besoin d’en savoir le plus possible sur tout le monde et sur ce qui se passe. Comme excuse, il dit une phrase qu’il a lu dans un livre : le savoir est essentiel pour sa survie. Lyschko a aussi des défauts comme la gourmandise. Il adore tout ce qui est sucré. Il serait même prêt à affronter les zombies pour récupérer ne serait-ce qu’une seule barre chocolatée. Sinon, la plupart du temps il préfère largement s’enfuir devant ces créatures. Ensuite, il est influençable, trop même. Il porte une trop grande confiance envers les adultes et les croit sur parole. Il peut ainsi se faire facilement manipulé. Enfin, il lui arrive parfois d’être indécis dans ses actions ou dans la conduite à avoir. Dans ce cas là, il sort son dé de sa poche et laisse le hasard choisir pour lui.