Hayley' Newbie
Messages : 4 Date d'inscription : 08/04/2013 Age : 28
| Sujet: Hayley. Dim 12 Mai - 18:38 | |
| Nom : Thomas. Prénoms : Hayley, Ganaëlle. Surnom : Nana (par sa petite sœur que d'autres utilisent pour la chambrer). Sexe : Femme. Âge : 17 ans. Origines : Australienne. Emploi : Lycéenne. Taille : 1m74. Famille : Prune Thomas, sa petite sœur. Corpulence : Fine. Plutôt ordinaire.
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Signe(s) Particulier(s) : Elle possède une longue tignasse brune aux reflets roux vifs qu'elle ne couperait pour rien au monde mais qu'elle a beaucoup de mal à rassembler en couette ou natte. Peu pratique pour fuir les zombies. Ses yeux sont marrons et deviennent ambres, presque dorés en fonction de la lumière.
Histoire :
- Spoiler:
Australiennes d’origine, Prune et Hayley y auront vécu jusqu’aux 9 ans de Prune et aux 17 ans d’Hayley. Nées d’un père militaire et d’une mère comptable, elles vécurent très heureuses pendant beaucoup de temps. Jusqu’au jour où leur père, lors d’un exercice aérien en mer, fut porté disparu. À se moment là, leur mère tomba dans une profonde dépression. À l’époque, et même encore aujourd’hui, Hayley lui en veut de les avoir délaissées de cette façon là, elle avait quasiment du la remplacer en tant que mère pour elle-même, mais surtout pour Prune. Elle décida plus tard de secouer sa mère, qui répondit à son appel au secours, et elles tentèrent de remettre de l’ordre dans leur vie. C’était alors qu’elles reçurent un appel, qui bouleversa à nouveau leur vie.
« Hé Nana, bouge ton cul, je ferais pas tes corvées à ta place ! » C’est cette voix stridente et criarde qui lui servait de réveille depuis maintenant un peu moins de deux ans qui la fit sortir du sommeil. Depuis qu’elle avait déménagé.
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« Vos cousins du Montana cherche une aide pour quelques tâches dans leur ferme. Toi et ta sœurs continueraient normalement votre scolarité et tu seras même un peu payée. Et ta mère… prendra l’air. » Elle en avait presque les larmes aux yeux.
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Elle s’extirpa du lit lentement, les yeux toujours fermés, l’esprit toujours embrumé. Assise face à sa fenêtre, elle laissait aux rayons du soleil, passant à travers ses paupières, la tâche de la réveillée en douceur. Puis elle les ouvrit enfin, se leva, s’étira et alla ouvrir la dite fenêtre pour s’y pencher. À droite, au fond de la grande cours, se trouvait la vieille grange, d’où s’échappaient déjà quelques beuglements. Elle se souvenait que c’était le premier bâtiment qu’elle avait aperçu quand elle était arrivée ici, à bord du vieux pick up.
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Il faisait chaud mais nuageux. La fenêtre grande ouverte, elle profitait de cette douce température, les yeux mi-clos. Elle était assise sur la banque arrière du véhicule : une planche en bois qu’on avait enroulée dans des couvertures et qu’on avait tenté de rendre plus confortable en y glissant de la laine. « Un jour, on a eu la bonne idée d’y oublier le chien d’la Marguerite. En deux heures, ce cabot a eu le temps de bouffer le cuir et de déniaper entièrement le rembourrage. Il n’a épargné que les sièges avants. Alors on a fait c’qu’on a pu pour que les gens soient pas obligés de s’assoir dans un trou, tu vois. » lui avait expliqué Pierre, un de ses cousins éloignés habitant dans cette ferme dont on lui avait parlé, et qu’elles allaient habité sous peu, sa petite sœur, sa mère et elle. Lui conduisait tranquillement, les yeux ne cessant de faire la navette entre la route et le paysage qui défilait à sa gauche. Hayley se demandait sincèrement comment il était possible de conduire en regardant aussi peu devant soit. Sa mère, installée sur le siège passager, elle, semblait bouillir de l’intérieur. Depuis toujours assez stricte envers soit même et les personnes de son entourage, un tel comportement l’excédait. Cela se voyait sur son visage pour qui la connaissait assez. Hayley imaginait sans mal ce qu’elle devait penser en ce moment même. « Mais quelle désinvolture, mon dieu ! Inadmissible ! ». Cela avait au moins le mérite de faire sourire sa fille. Et cela n’empêchait pas les deux adultes de converser avec affabilité (même si sa mère était un peu crispée), se remémorant leur dernière rencontre quelques vingt années plus tôt. Conversation qu’elle cessa bien vite de suivre. Affalée à sa place, elle contemplait sa sœur endormie à côté d'elle, et finie bientôt par faire de même. Partis de l’aéroport où le cousin Pierre était venu les chercher, trois heures de route avaient été nécessaires pour rallier la ferme. Une fois le pick-up immobilisé dans la cours, elle en était descendue, avait regardé tout autour d’elle -vu la grange dans un premier temps- et c’était tournée vers la grande maison où logeait toute une petite communauté. Là, se tenait dans l’encadrement de la porte un homme d’un certain âge, avec une certaine bedaine, un certain chapeau de cow-boy et une certaine paire de pompes usées. L’oncle Stanislas, le plus vieil habitant de la ferme. A peine le pick-up stoppé et ses passagers descendus, il se dirigeait déjà vers eux, les bras grands ouverts, le sourire jusqu’aux oreilles.
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Elle choisit un vieux jean et un t-shirt un peu usé. Pour ce qu’elle avait à faire ce matin, c’était amplement suffisant. Elle noua difficilement ses longs cheveux de façon à ne pas être gênée et descendit enfin au rez-de-chaussée, faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller sa sœur, si tant est qu’il y est encore une chance pour qu’elle dorme toujours après un hurlement pareil. La porte de la cuisine était grande ouverte sur l’extérieur et l’air frais s’y engouffrait par souffle intermittent. Quand elle y pénétra, sa mère était déjà devant sa cuisinière, une casserole à la main, en train de retourner un de ses légendaires crêpes. « ‘Lut ! » s’exclama-t-elle comme à son habitude. Elle obtint en réponse le sourire chaleureux et aimant habituel, puis une question : « Combien de crêpes ? - Une. - Ce sera donc trois. Casey t’attend dans la grange. Il semblerait qu’elle soit de mauvais poil, ne reste pas à proximité de sa fourche. À tout à l’heure. » La jeune fille se dirigea vers la sortie avec une sourire d’amusement. Sa mère, qui la connaissait mieux que personne, savait qu’avant ses corvées matinales -soit juste après le réveil- l’appétit de sa fille était quasi-inexistant mais que, passé une certaine heure, il était digne d’un ogre. Chaque matin, c’était la même chose. Hayley avait l’impression que sa mère en faisait beaucoup trop mais au final, il n’y avait jamais de restes. Elle enfila ses bottes crottées qu’elle avait laissées à l’extérieur et se dirigea vers la grange, après un dernier regard vers l’horloge. 7h30.
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7h30. C’était l’heure qu’indiquait sa montre. Enfin ! L’attente était terminée. Elle sorti de la pièce avec empressement et déboula dans le hall de l’hôpital. Une des infirmière lui lança un regard noir, teinté d’inquiétude. « Vous m’avez demandé de dormir jusqu’à 7h30. Je l’ai fais. » Sans plus se préoccuper de la réaction de la femme, elle se dirigea à grand pas vers l’ascenseur, et pressa le bouton du 3ème étage. L’étage du service d’oncologie. L’homme allongé dans ce lit d’hôpital n’était autre que le frère jumeau de sa mère. Autrefois entretenant une relation quasi-fusionnelle, ils s’étaient perdus de vue, éloignés par les aléas de la vie et par certains vieux conflits. Ils ne se parlaient plus depuis des années et, par conséquent, Hayley ne connaissait absolument pas son oncle. Ce n’est qu’il y a tout juste un mois que celui-ci avait repris le contact : il était en phrase terminal d’un cancer du cerveau et voulait mourir entouré. « Contrairement à la manière dont j’ai vécu » avait-il dit. Depuis un mois donc, sa mère le veillait sans relâche. Ne s’accordant que quelques instants de sommeil, de peur que son frère ne meurt pendant ces labs de temps, elle s’épuisait petit à petit. Hayley, elle, veillait sur sa mère comme elle le pouvait, s’occupant par la même de sa sœur délaissée. Le chagrin qu’elle éprouvait pour son oncle n’avait rien à voir avec celui qu’elle éprouvait pour sa mère, pour la douleur de celle-ci. Elle en voulait un peu à son oncle de n’avoir pas su prendre de bonnes décisions, celle de les laisser tranquilles par exemple. Il aurait du se rendre compte du mal qu’il pouvait faire en revenant. Cela faisait un mois que sa mère ne dormait pas et ne sortait quasiment pas de sa chambre. Un mois que Hayley, seule à la maison, devait poursuivre ses cours tout en prenant soin de sa sœur et veillant sur sa mère comme elle le pouvait. Et cela faisait un mois que cela durait. Elle avait pénétré lentement dans la chambre. L’inconnu qui lui servait d’oncle semblait assoupi. Sa mère était affalée contre lui. On aurait dit qu’ils dormaient tous deux, serrés l’un contre l’autre comme si leur vie en dépendait. Et c’était presque le cas, mais ni l’un ni l’autre ne dormait. C’est ce dont se rendit compte Hayley, en s’approchant. L’une était dans un état quasi-léthargique, le visage humide et inexpressif. L’autre était mort.
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Ce matin là, la tache était simple : évacuer les dernières vaches dans le pré d’à côté, nettoyer les stalles et convertir tout l’espace en écurie, afin de commencer la saison des courses d‘endurance. Le plus dur était d’installer les box afin qu’ils tiennent pour les six mois à venir. Et la mission la plus ingrate était de déblayer la bouse. Pour se donner du courage et ne pas trop y penser, Hayley laissait son esprit vagabonder vers cet après-midi plein de promesses, qui serait assurément le meilleur depuis des semaines. Aux vaches se succèderaient les chevaux. Et ces chevaux, il fallait aller les chercher dans les plaines où ils avaient passé l’hiver. « Ils ont passé quasi tous leurs hivers dehors tu sais, depuis leur naissance. C’est comme ça qu’on a des chevaux robustes et solides. » lui avait-on rétorqué lorsqu’elle s’était étonnée de voir ces animaux livrés au froid et à la neige. Puis elle les avait approché et avait pu convenir de l’épaisseur de leurs robes. L’aller se faisait à moitié en voiture, le reste à pied. Le retour se faisait à cheval. Quelques cavaliers pour diriger tout le troupeau et c’était la première fois qu’on l’autorisait à être l’un d’eux.
L’après-midi se passa comme elle l’avait espéré. Soleil, chaleur, brise fraicheur. Ce qui ne l’empêcha pas de rentrer épuisée.
Les fermiers étaient en train de mater quelques récalcitrants qui refusaient de se laisser enfermés après tant de temps de liberté. Hayley était adossée aux barrières et regardait avec intérêt. Derrière elle, un cri vint interrompre sa concentration : « NANAAAA ! » Et une masse se jeta violemment sur son dos. Sans la barrière contre laquelle elle était appuyée, la grande sœur aurait fini à terre. « J’me suis ennuyéééééée… Tu t’imagines même pas » fit une petite voix plaintive à son oreille. La gamine avait passé ses bras autour de son cou et ses épaules et crocheté ses jambes autour de sa taille. Ainsi agrippée, sa sœur pouvait tenir dans cette position pendant des heures. En tournant la tête, elle aperçu une de ses mèches rousses pendre au dessus de son épaule. « Je te promets Prune que demain, tu ne verras pas la journée passée. » Elle descendit la petite fille de son dos, la déliant doucement, et la posa à terre. « Toute la journée ensemble. Je te donne ma parole. Ca t’va ? - … Je crois oui, répondit sa sœur après quelques secondes de fausses réflexions. Mais et maintenant ? On peut pas faire un truc cool ensemble ? J’ai passé mon après-midi soit à éplucher les patates avec maman, soit à regarder voler les mouches,[b] ajouta-t-elle avec une petite moue irrésistible. [b]- Pauvre de toi ! s’esclaffa-t-elle. Je te propose d’aller voir l’avion de l’oncle Stanislas. Il m’a dit que je pouvais aller l’observer quand je voulais du moment que je ne touchais à rien et que je "contrôlais le monstre qui me servait de sœur". - Yeaaah. Grouille toi ! » Et elle partit comme une flèche en direction de la grange où était entreposé l’appareil. Hayley, elle, se détacha du spectacle qu’offraient les chevaux, et s’obligea à rejoindre le bâtiment à grandes foulées. L’oncle Stanislas n’en avait pas l’air comme ça, mais il regorgeait de ressources et sa vie avait été particulièrement bien remplie. Jeune, il s’était engagé dans l’armée américaine, où il avait noué pas mal de contacts, notamment au cours de quelques guerres et interventions militaires. Il était devenu vraiment proche d’un chercheur en aéronautique qui, ayant fait fortune en innovant sans cesse les appareils des USA, avait enfin réalisé son rêve : s’acheter son propre avion. Avion qu’il n’avait malheureusement pas pu entreposer chez lui étant donné que son lieu d’habitation de trouver en pleine ville. Il avait donc confié son petit trésor à l’oncle Stanislas, ravi, qui en prenait soin comme si sa vie en dépendait. Parfois cet homme venait passer un séjour à la ferme. Il passait toutes ses journées dans l’appareil avec son vieil ami et repartait comblé de bonheur. Cependant, depuis quelques mois, l’intervalle des visites s’était allongée. Surement à cause de l’âge. Il était de 10 ans l’ainé de Stan‘, ce qui n’était pas rien… Elles poussèrent ensemble la porte de la grande transformée en hangar. On entendait de l’autre côté les hennissements des bêtes. L’appareil était vraiment grand. Sculpté pour la vitesse, il était fin, tout en longueur. Hayley l’observait à chaque fois qu’il prenait son envol avec les deux hommes à l’intérieur. Cet avion était capable d’agilité, de puissance, il était le symbole de la liberté totale. Et il la faisait rêver. « Un jour j’te laisserai ma place » lui avait dit son oncle. Il lui tardait que ce jour arrive. Prune était déjà en train d’entamer le troisième tour de l’appareil. Elle s’arrêtait de temps à autre pour observer son reflet déformé dans le flanc gris métal de la machine. Puis elle continuait. Hayley s’approcha à son tour, et observa l’avion sous toutes ses coutures, pendant ce qui lui sembla des heures. Elles passèrent la fin de leur après-midi dans cette grande, à admirer cet oiseau de métal qui les impressionnait tant toutes les deux.
La soirée passa très vite car écourtée par la fatigue. Douche, diner, dodo. Elle dit bonne nuit à tous les membres de cette micro-communauté-famille, des baisers à sa mère et à sa sœur, et monta se coucher. En gravissant les escaliers, elle capta des bruits de conversation dont le sujet était la télévision. « Hé Pierre, ta télé déconne ! - De quoi tu m’parles ? J’l’ai acheté y a 2 semaines. Impossible. C’est l’antenne. - Non, je viens d’aller vérifier. Ca doit chier ailleurs. - Du calme les garçons, c’est certainement l’antenne relais de la ville. Et Stan, je te prierai de surveiller ton langage en présence de ma fille et d’enlever tes pieds de la table ». Puis les voix se fondirent en un murmure qui fut définitivement inaudible lorsqu’elle ferma la porte de sa chambre. Il arrivait parfois que l’antenne relais soit en panne. Souvent la conséquence d’une erreur humaine. Hayley ne doutait pas que demain la connexion soit rétablie. Rien d’inhabituel, pas de quoi s’inquiéter.
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« Le concierge veut que nous soyons parties avant la fin du mois. Il dit que les grues et les pelleteuses arriveront la semaine d’après. Commencez à rassembler vos chaussettes. »
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« Je vous prie, Madame, de bien vouloir croire que nous avons fait tout notre possible afin de vous aider. Nous n’avons trouvé aucun logement de remplacement disponible. »
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« Mais tu dois tout de même bien te rendre compte que tu n’es plus capable de pourvoir aux besoins de tes filles ! - Ne me les retirez pas. Fais les changer d’avis, tu es influente parmi eux. Trouvez une solution. Ne me les retirez pas… »
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« Vos cousins de Montana cherche une aide pour quelques tâches sans grandes difficultés dans leur ferme. Tu continueras normalement tes études, tout comme ta sœur, et tu seras même un peu payée. Et ta mère… prendra l’air. » Elle en avait presque les larmes aux yeux. Des larmes de soulagement. Le calvaire s’achevait ici.
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Elle se réveilla lentement et… d’elle-même ? Pas de cris ? Un jour de repos durant ses vacances? Miraculeux ! Mais louche. Qu’est-ce que cela cachait-il ? Hayley était certaine que l’oncle Stan’ lui réservait quelque chose d’autres. Quelque chose de particulièrement épuisant. Il lui avait déjà fait le coup une ou deux fois. Le plus dur, ça avait été de voir son mince espoir réduit en bouilli. C’est pour cette raison qu’elle ne se faisait pas trop d’idées sur ce qui l’attendait. Elle se leva, s’habilla, et descendit les escaliers avec la certitude qu’elle les remonterait sur les rotules, ce soir. En entrant dans la cuisine, elle trouva sa mère assise à la table, inactive. Parfaitement étrange, elle toujours occupée à droite à gauche, à la limite de l’hyperactivité. « … Quelque chose ne va pas maman ? - Casey et Pierre sont allés en ville ce matin. Ils ne sont toujours pas rentrés. » Ces paroles firent tout drôle à Hayley. Rien de bien anormal, dirait n’importe qui extérieur à cette grande famille. Ils ont surement fait une halte ou sont coincés quelques parts, auraient supposé des inconnus. Mais pour qui était proche de ces deux là et connaissait aussi bien leur ponctualité que leur aversion totale pour la ville, il paraissait impensable qu’ils y aient passé plus de temps que le strict nécessaire. Même avec un imprévu. La dernière fois que Pierre n’était pas rentré à l’heure dite, c’était qu’un camion l’en avait empêché… en lui fonçant dessus. Trois mois d’hôpital, six de plâtres et une voiture en miette. Quoi qu’il se soit passé, peu importe ce qui causait leur retard, cela ne présageait rien de bon. Et cela mit la jeune fille dans un profond état d’inquiétude. Elle n’était arrivée ici qu’il y a à peine deux ans mais considérait chacun des habitants de cette ferme comme membre à part entière de sa famille -même si certains étaient très très éloignés- et s’était attaché à ce duo un peu spécial qu’ils formaient tous deux. Elle ne pouvait ignorer cette angoisse qui montait en elle. C’est alors que sa mère la sortie de ses pensées : « Stan’ veut que tu fasses le tour de Greenland. Il y aurait une brèche dans la clôture, selon lui, dit-elle d’une voix blanche, le genre de ton qu’elle adoptait quand elle s’avait qu’il n’y avait rien à faire. Ce ton qui avait été le sien à tout heure du jour et de la nuit, durant un certain mois. Un ton qu’Hayley redoutait plus que tout, et qui ravivait des souvenirs désagréables qu’elle s’était efforcée d’oublier. Elle s’approcha doucement de sa mère, l’enlaça et déposa un léger baiser sur son front. « Ils vont revenir. » Piètre tentative de réconfort. Elle n’y croyait qu’à moitié. « J’emmène Prune avec moi, je lui avais promis que nous passerions la journée ensemble. A tout à l’heure. » Un brin d’inquiétude virevoltait dans ses pensées à propos de sa mère. Elle espérait de tout son cœur que cela ne l’affecterait pas trop et que celle-ci ne replongerait pas dans cette sorte de dépression léthargique. Elle hurla dans la maison le nom de sa sœur et sorti pour l’attendre dehors, laissant donc sa mère seule dans la cuisine. Plus vite elle aurait fait le tour du champ, plus tôt elle serait rentrée, c’était tout ce qu’elle avait en tête alors qu’elle sellait un cheval et un poney pour elles deux.
« Ils vont bientôt revenir. » Cette affirmation qu’elle croyait n’être qu’espoir et illusion… avait une part de réalité.
Elle avaient fait le tour de la parcelle le plus vite possible, ce qui leur prit aux alentours de trois heures. Les animaux étaient épuisés, le poney de Prune tout particulièrement, et Hayley se rongeait les sangs. Le retour à la ferme fut interminable -elle ne brillait pas par sa patience, mais elles réussirent à rentrer un peu avant midi. À la seconde elle posa pied à terre, elle sut que quelques chose clochait. Tout était… Trop calme. La cours était déserte. Elle demanda à sa jeune sœur de rester près des chevaux, espérant que celle-ci se rangerait à cette requête. Elle se dirigea vers la maison et pénétra dans la cuisine et… ce fut le choc. Terrible. L’air s’échappa de ses poumons d’un coup, comme si elle venait d’atterrir sur le dos après une longue chute. Sa mère était à la même place que lorsqu’elle l’avait quittée. Mais elle était maintenant affalée sur la table, couvertes de sangs et de très vilaines morsures. La jeune fille se précipita sur elle, la redressa et ne parvint pas à retenir la plainte qui lui monta aux lèvres lorsqu’elle découvrit le visage lacéré de sa tendre génitrice. Elle chercha frénétiquement un pouls sur cette gorge ensanglantés et n’en trouva aucun. Dans la panique la plus totale, elle eut un éclair de lucidité. Elle se saisit du téléphone du salon, perdant de vue sa mère par la même occasion et composa le numéro des pompiers. Attendit, au bord de la crise de nerf, le visage inondé d’un torrent sans fin. Ça sonna dans le vide. Elle réessaya. Encore et encore. À chaque secondes qui passaient plus tremblante. C’était sa cinquième tentative quand elle perçut un bruit derrière elle. Les nerfs à fleur de peau, elle fit volte-face et fut submergée de soulagement. Avec le sourire, elle reposa le combiné. Sa mère se tenait debout devant elle ! Dans un piteux état certes mais… Vivante ! Ou… … Elle se tenait courbée, contrairement à son habitude d’avoir toujours le dos bien droit. Des râles étranges s’échappaient de sa bouche et ses yeux étaient vides. Vitreux. Elle se dirigeait droit vers sa fille. Mais lentement. Avec des gestes mal coordonnés, toute délicatesse et élégance les ayant désertés. Des yeux vides ? Non, Hayley y discerna une lueur qui ne lui plus pas. Du tout. « Maman ? » Ce fut comme une sorte de signal. La… chose -car elle ne pouvait définitivement pas considéré ce truc comme sa mère- sembla accélérer et poussa des plaintes plus fortes. L’instinct de Hayley lui hurla qu’elle était en danger, qu’il fallait fuir. Elle se retrouva incapable du moindre mouvement. Peut-être était-ce un simple déguisement, une blague que lui faisait sa mère. Tout valait mieux que ce qu’elle s’imaginait. Lorsque cette dernière fut à cinq mètre, le déclic se fit. Non, ce n’était ni une blague, ni un déguisement. Elle ne savait pas ce que cela pouvait bien être, mais certainement pas quelque chose qui lui voulait du bien, pas avec cette lueur effrayante au fond des yeux. Elle se mit alors en mouvement, rapide, précise. Elle contourna la chose et se précipita dehors. Elle fondit vers sa sœur, se félicitant de l’avoir laissée dehors. Elle l’attrapa pas la main, et la tira à sa suite. « Cours ! Suis moi, ne discute pas, aucune question ! » Où aller ? L’hésitation fut de courte durée. Des silhouettes cabossées, abîmées se reprochaient lentement, venant de la route. La réponse fut simple : à l’opposé. « Nanaaaaa ! Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est quiii ?! » Prune devait sentir elle aussi que quelque chose de grave se passait. Sa grande sœur, trop absorbée par son désir de fuir, ne lui répondit pas et continua de la tirer derrière elle en courant. Elle se dirigea vers la grange avec la vivacité que profère l’instinct de survie en alerte rouge et le danger imminent. Réfléchir, réfléchir. Et continuer à courir. Il n’y a que comme ça qu’elles s’en sortiraient. Mais comment réfléchir dans une situation pareil ?! Elle s’y força, y mit toute sa volonté. Et l’idée fusa : l’avion ! Et il se trouvait justement dans la grange dans laquelle elle voulait au départ trouver refuge. Elle venait à peine de l’atteindre, se pressa d’ouvrir puis de refermer les portes avant de les barricader comme elle pouvait. Sans perdre une seconde, elle se rendit dans l’autre partie du bâtiment, celui qui abritait l’engin. Et il était là, se tenant fier, au milieu du hangar. Que faire à présent ? Elle n’avait jamais piloté un avion, bien que l'oncle Stanislas lui ait déjà montré et expliqué plusieurs fois les commandes. Et même si elle savait, où aller ? Un bruit métallique la tira de ses pensées. De l’autre côté de l’avion, quelque chose avait bougé. Elle se mit immédiatement devant Prune, afin de faire barrage. Elle se saisit d’une fourche, en fit le tour et découvrit l’oncle Stanislas qui s’affairait autour du cockpit. Ses gestes étaient précis, son souffle normal bien que court, et il n’était apparemment pas blessé. Elle en déduisit qu’il était lui-même. « Stan’ ! » s’exclama-t-elle. Il fit un bond de trente mètres et se retourna vivement vers les deux sœurs. Posant les yeux sur elles, il les jaugea. « C’est bien nous ! affirma-t-elle. Les mots achevèrent de le convaincre. Il se rendit à l’évidence. « Mon dieu, mes gamines, vous êtes toujours vivantes ! se réjouit-il tout en leur sautant dans les bras. - Explique moi Stan’, qu’est-ce qu’il se passe ? Questionna-t-elle entre deux sanglots. Ses nerfs commençaient à lâcher. Elle savait qu’elle devait faire bonne figure devant sa sœur, mais actuellement, elle n’était pas tout à fait maîtresse d’elle-même. - Reprends toi gamine, on est pas encore tirés d’affaire ! Aide moi à charger ce bidon d’essence ! Prune, tu prends cette nourriture et cette eau. Le fait d’avoir des ordres clairs et précis apaisa un peu Hayley. Un peu seulement. Elle ne put s’empêcher de parler tout en exécutant ces ordres. C’était nerveux. Sa voix était plus que tremblante. « Je suis arrivée dans la cuisine. Maman était comme morte. Aucun pouls, Stan’, aucun ! Alors j’ai essayé de téléphoner. Mais rien ! Quand je me suis retournée, elle était là, devant moi, ressemblant à un… un… - Cadavre ambulant. Ouais ma fille. N’aie pas peur des morts, mais plutôt de ce qu’ils désignent. - Moi vos mots me font peur, là » les interrompit la gamine de 12 ans. Elle avait cessé de chargé l’avion à l’entente de ces phrases. Elle semblait profondément choquée, perturbée. Et ignorant tout de ce qu’Hayley avait vu. Hayley tenta de calmer sa sœur, ce qui fut ardu puisqu’elle-même était vraiment mal. Elle réussit tout de même à l’installer sur le siège arrière de l’avion. Elle se retourna vers son oncle et continua : « Elle était couverte de sang et de mor… sure… » Le mot eut du mal à franchir ses lèvres. Ses yeux venaient de se poser sur l’avant bras de Stanislas, en partie déchiqueté. Il se stoppa lui aussi, contempla sa blessure pendant quelques secondes, puis releva la tête, résigné. « Y en a un qui m’a choppé tout à l’heure. Silence. - J’suis donc condamné. - Quoi ? Non,! Rien ne dit que… - Hayley, j’en ai vu plusieurs de ces machins là. Tous avaient des morsures. C’est certain ! Et puis en plus, il n’y a que deux places dans cet avion et avec les vivres que vous avez, ça fait plus que une et d’mi ! » Alors qu’elle s’apprêtait à répliquer et à démentir, il lui plaqua brusquement la main sur la bouche pour l’empêcher de proférer la moindre ânerie. Et la força à regarder le tableau de bord de l’avion. Il lui en rappela les plus gros détails puis la lâcha. Il fouilla dans un sac et lui tendit une arme à feu. « J’suis sûr que tu feras une super tireuse. Tiens, t’en auras besoin, crois moi. - Mais… - Ferme la. » Il la saisit par la taille et la issa dans la cabine avec une force qu’elle ne lui soupçonnait pas, vu son âge. Puis, indifférent aux protestations de ses deux nièces, il la ferma. « J’vais vous ouvrir ! » lui hurla-t-il. Il poussa une énorme plaque de taule qui servait de porte et qui laissa derrière elle un énorme trou dans le flanc de la bâtisse. Il revint vers elles. « Go ! T’attends quoi, gamine ? - Non ! Non ! répétait-elle à travers les vitres de la cabine. Elle hurlait, pleurait, tapait sur les vitres. Prune ayant comprit la situation depuis longtemps, faisait de même. - SI ! T’façon j’suis déjà foutu ! - C’est faux ! FAUX ! » Déjà, les premiers cadavres vivants entraient dans l’enceinte de la grange. L’oncle Stan’ les contempla un instant, puis comprit ce qu’il lui restait à faire pour la convaincre de partir. Mais avant, il se retourna vers les deux jeunes filles qu’il avait failli ne jamais connaitre, et posa ses mains sur la vitre du cockpit. Chacune appliqua immédiatement la sienne. Dernier adieu à cet homme qui les avaient toutes deux, ainsi que leur mère, sauvées d’une vie où elles auraient été séparées et ballottées de familles d’accueils en familles d’accueils. Cet homme qui leur avait offert un toit, une nouvelle vie. Cet homme, frère de leur grand-père paternel, qui les avait aimé aux premiers échanges de mot, et qu’elles avaient adoré dès son premier sourire chaleureux. « Prenez soin de vous. Il se tourna vers Prune. - Prends soin de ta sœur, Tornade, j’compte sur toi. Prune hocha doucement la tête. Reportant son attention sur Hayley, la gorge nouée. Quelle fin idiote et… Atroce. - Comme je t’ai montré gamine, comme je t’ai montré. Il s’obligeait à sourire une dernière fois. Elles, étaient plus dévastées que jamais. « Bon… J’vous dis merde ! » Et il s’élança vers la troupe de zombie avec la fourche dont s’était armée Hayley quelques minutes plus tôt. Une longue plainte jaillie de la gorge de cette dernière face à cet horrible spectacle : un être proche, courant littéralement à la mort. Ce fut un carnage dans les deux camps. Beaucoup de zombies subirent des dégâts, mais très peu restèrent K.O. Et Stan’, lui, gagnait au moins une blessure par tranche de cinq secondes. Bientôt, il fut impossible de le discerner, submergé par une marrée de morts-vivants. Certains d’entre eux s’en désintéressèrent pour reporter leur attention sur cette boite de conserve contenant le meilleur des mets. À nouveau, le déclic se fit, son instinct de survie se remit en marche, et elle démarra l’avion comme on lui avait appris. Il était temps de passer de la théorie à la pratique. « Prune, ma Prune. Cache toi, s’il te plait. » Sa petite sœur en avait déjà beaucoup trop vu. Elle aurait du penser à elle ! Depuis le début, son bien être aurait du être une priorité. Elle aurait du mieux la protéger de ce genre d’images : les zombies, elle pleurant, hurlant, paniquant, leur oncle fonçant vers une mort certaine. S’inquiétant des répercussions mentales que cela pourrait avoir sur sa chère sœur, elle se retourna pour la couvrir d’un manteau, en espérant qu’elle lui obéirait. Puis elle sorti du hangar, passant à côté des zombies qu’elle tenta de regarder le moins possible et commença à prendre de la vitesse. Quelques secondes lui apprirent qu’elle en avait écrasé quelques uns. Juste avant de décoller, elle commit l’erreur de tourner la tête. Mal lui en prit, car elle aperçu les faces décharnées à peine reconnaissable de Casey et Pierre. C’est prise d’un haut-le-cœur qu’elle prit progressivement de l’altitude. Elle avait eu raison de croire à moitié, finalement. Il étaient revenus.
C’est ainsi que Prune et Hayley se retrouvèrent seules au monde, dans les airs, à bord d’un avion qu’elles savaient à peine piloter. Ce fut un long calvaire. Mais aussi une occasion de réfléchir, de mettre ses pensés au point. De se parler, de se réconforter mutuellement. Cependant, aucune des deux ne parvint à vraiment dormir d’un vrai sommeil réparateur avec l’esprit rempli de telles images. Elles pleuraient beaucoup aussi. Parfois elles réussissaient à ne pas y penser, mais quelques minutes plus tard, ça leur retombait invariablement dessus. Et avec violence. Au moins étaient-elles en sécurité là haut. Et ensemble. Cependant, Hayley ne savait pas du tout où aller, ni quoi faire. L’incompréhension mêlée à l’impuissance étaient vraiment des sentiments qu’elle haïssait plus que tout. Elles firent quelques haltes afin de remettre du carburant dans le réservoir (et de vomir aussi, des fois…). Le premier atterrissage fut éprouvant, les suivants tout autant. Elle ne savait où s’arrêter et commençaient à s’inquiéter pour leurs réserves de carburant et de vivres. Chaque fois qu’elles se posaient quelque part, elles n’y restaient pas longtemps, n’appréciant guère la compagnie de ces créatures infernales qui ne manquaient pas de leur rendre visite où qu’elles se trouvent. Ils étaient partout. Alors elles continuaient. Un jour, lors d’une de leur halte, Prune entendit le son d’un aboiement. Elle s’éloigna de l’avion, irrésistiblement attirée par ce bruit, et découvrit un énorme terre-neuve noir, qu’elle essaya de faire accepter à son ainée. Hayley avait en tête la place qu’il prendrait, ce qu’il mangerait, le bruit qu’il ferait, s’il était éventuellement comme ces humains morts. Il ne représentait pour elle qu’une charge de plus. Elle dit clairement non à sa petite sœur, un non que cette dernière accepta miraculeusement avec un silence. Elle savait que ce genre de réponse, ou cette absence de réponse, signifiait que Prune n’en ferait de toute façon qu’à sa tête. Et puis… Elle n’avait pas eu le courage de lui redire non quand elle avait découvert le chien installé dans l’avion. Après tout, lui aussi était aussi perdu qu’elles… C’est ainsi qu’elles prirent un chien en autostop en avion, et qu’ils se retrouvèrent à trois dans un cockpit de plus en plus petit et invivable. Un jour, ils parvinrent à atteindre une grande ville, sans savoir le moins du monde laquelle s’était. Là, ils passèrent au dessus d’un énorme bâtiment où elle cru discerner quelque chose. C’était une écriture. Un gigantesque SOS. Aussitôt, elle décida d’y faire une halte, espérant secrètement que des survivants vivaient ici. De par son inexpérience, elle ne put faire autrement que de se crasher à moitié à quelques mètres de l’immeuble. Il s’en était fallu de peu que l’avion ne percute l’un des murs. Les deux sœurs se sont alors précipitées à l’intérieur, pleine d’espoirs de rencontrer d’autres humains.
C’est à partir de là que leur histoire dans le mall commença.
Caractère :
Hayley, ce n’est pas vraiment quelqu’un qui vit l’esprit tranquille. Même lorsqu’à peu près tout allait bien dans sa vie, qu’elle n’avait pas de problèmes particuliers, elle avait la fâcheuse tendance à se prendre la tête. Pour tout et n’importe quoi. Etant de nature très inquiète, cela peut se comprendre. Elle se prend la tête vis-à-vis du regard et des sentiments des autres à son égard par exemple. Très affectée par ce que peuvent penser les autres d’elle, de ce qu’elle fait, de ce qu’elle pense même, lorsqu’elle est entourée de personne, elle fait très attention à son comportement. Cela s’explique principalement par le fait qu’elle veut éviter tous reproches, donc toutes prises de tête. Sauf qu’en agissant ainsi, elle en provoque plus qu’elle n’en évite, et elle s’en rend bien compte. Mais ne peut s’en empêcher. Elle est très exigeante envers elle-même également, ne s’accorde aucune erreur, aucun écart dans sa vie. De plus, elle en trouve plus qu’il n’y en a, et là où il n’y en a pas. Par conséquent, elle culpabilise souvent et parfois pour pas grand-chose. Elle s’en veut énormément pour le mois horrible qu’elles ont passé, sa mère, sa sœur et elle, et, bien qu’elle n’y soit pour rien, pour le moment de flottement douloureux ayant suivi. Hayley n’est pas très bavarde non plus. Elle a un mal extrême à meubler une conversation, sauf lorsqu’elle parle à un ami proche ou à sa sœur (et encore). Ou bien quand le sujet de conversation se tourne vers quelque chose qui l’intéresse. Par contre, elle n’ignorera jamais quelqu’un qui lui pose une question, y répondra toujours. Parfois ses réponses tomberont un peu à côté de la plaque et il arrivera donc qu’elle passe pour une fille limitée, ce qui n’est aucunement le cas. Vive d’esprit, elle possède l’intelligence du raisonnement et de la survie, non celle de la conversation. Son instinct de survie est particulièrement développé, tel un sixième sens qui lui a surement déjà sauvé la vie plusieurs fois. En dehors de cette attitude qui pourrait passer pour de la froideur, Hayley est quelqu’un de sympathique. Etant particulièrement affectée par ses pairs, il se trouve qu’elle a développé une forte compassion et solidarité. Elle ne rechignera jamais à aider quelqu’un dans le besoin, à tenter de consoler une personne écrasée pour le chagrin ou autre. C’est quelqu’un sur qui l’on peut compter en toutes circonstances si on parvient à s’en faire une amie, ce qui n’est pas bien difficile. En revanche, ne la voyez pas comme quelqu’un de naïf et totalement renfermé qui n’ose rien dire de ce qu’elle pense. Elle est impulsive, énergique et n’hésite pas à engueler une personne qui le mérite, seulement si cela la concerne, elle ne s‘occupe pas des affaires des autres. Si on l’insulte ou la moque, elle réagira au quart de tour, et parfois plus méchamment qu’elle ne l’aurait voulu. Elle sait envoyer des pics, manie assez bien le sarcasme ou l’ironie. Ce n’est pas une jeune femme vulnérable et sans défense. Elle a la force de caractère qui va avec la force de son instinct de survie. Parfois elle sera plus brutale et fera plus de mal qu’elle ne l’aurait voulu, mais fera tout pour se rattraper, dans certaines limites tout de même (celle de sa fierté et de son amour-propre). Par contre, elle est assez rancunière, a une très bonne mémoire et le pardon difficile, sauf si celui-ci est parfaitement sincère. L’invasion des zombies n’aura servi qu’à assombrir ce caractère lumineux par son énergie et sa gentillesse. Bien plus sérieuse qu’avant, elle se laissera beaucoup moins aller à la plaisanterie et parlera encore moins qu‘avant. Toujours sur ses gardes, même si elle se sait totalement à l’abri, elle ne relâchera jamais son attention, dormira d’un seul œil. Elle est loin cependant de l’image d’assurance qu’elle dégage. Les zombies la terrifie, hante toutes ses nuits. Lors d’une attaque de ces monstres, le plus souvent, durant les premières secondes, elle paniquera. Juste avant que cette panique se transforme en calme clair et limpide, propice à la réflexion pour se sortir de cette situation délicate (en pouvant buter le zombie au passage, si possible). Elle est quasiment constamment sur les nerfs, toujours inquiète, mais le montrera le moins possible. Il lui arrivera de craquer, de n’en plus pouvoir. Dans ces cas là, pour n’en rien montrer, elle se cachera du mieux qu’elle pourra pour pleurer de tout son saoul, supportant mal que quelqu‘un la voit en pleurs ou affaiblie.. Ou ira chercher le réconfort de sa sœur. Sa sœur. Elle est ce qu’elle a de plus cher au monde. Elle la quitte très très -très- rarement, et lorsqu’elle y est contrainte, elle s’assure que c’est pour une durée limitée et que celle-ci en parfaitement en sécurité. Le reste du temps, elles ne se lâchent pas. Hayley n’a aucun secrets pour sa sœur, mais tentera toujours de paraître forte devant elle, afin de la rassurer. Elle accèdera à quasiment tous les désirs de la petite fille, dans la mesure du possible, éclipsant parfois celle du raisonnable. Cette surveillance qu’elle exerce à chaque heure, c’est avant tout pour le bien de Prune. La chose la plus importante pour elle, c’est que Prune vive. Qu’elle vive bien arrive en deuxième dans l’ordre de ses priorités. Elle ne place son intérêt et sa vie qu’après ceux de sa sœur. Envers elle, elle est douce et tendre. Elle l’est d’ailleurs avec toutes les personnes auxquelles elle s’attache. S’attacher à quelqu’un, c’est quelque chose qu’elle fait très bien. Cela lui cause beaucoup de chagrin lorsque ces êtres lui sont arrachés, mais pour rien au monde elle ne renoncerait à cette capacité qu’elle a à aimer. Bien sur, elle n’aimera pas tout le monde et n’importe qui au premier abord. Il lui faut du temps, sa confiance étant plus longue à gagner. Mais lorsque celle-ci est acquise, elle est éternelle et sans faille.
Inventaire :
Sur elle.
- Un débardeur blanc/gris.
- Un perfecto en cuir noir.
- Un jean.
- Une paire de santiag offerte par Stan'.
- Culotte et soutif noirs.
- Chaussettes rayées vert/bleu/noir.
- Un revolver offert par Stan'.
Dans l'avion. (Etant à l'extérieur de l'immeuble, celui-ci n'est pas souvent accessible à cause des goules. De plus, celui se déteriore peu à peu à cause des intempéries.)
- Des restes de nourritures : 2 paquets de chips, 3 bouteilles d'eau, une tablette de chocolat noir, un sandwich au jambon entamé, une crèpe, quelques paquets de chewing-gum, un paquet de snickers, de Bounty et de m&n's
- Ce qui compose l'avion : sièges, cuir, moteur, vitres (celle de la cabine), du métal, du plastique (tous les matériaux le composant) etc...
- Un petit litre de carburant restant.
- Quelques vêtements appartenant à Stan', dont il a chargé l'avion en prévision de sa fuite : une vielle salopette, 2 chemises à carreaux, deux chapeaux de cow-boys, un large sweet noir, une paire de grosses bottes usées.
- Un fer à cheval.
Argent possédé à l'arrivée : 5$ trouvés sous le siège de l'avion.
Blablablabla. A viendre.
Votre PUF : Heroyn.
Codes : Ok' Qui vous a fait découvrir le forum ? Tous les dessins postés par les membres sur DA. (:
Une dernière chose à dire ? : Enfin je poste cette fiche. ;_;' Je finis dans la soirée, normalement. (:
Dernière édition par Hayley' le Ven 24 Mai - 23:43, édité 5 fois | |
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