;We de ze zu bu: spécial Soirée. [Athanase]

Elle attrapa sa main afin de se relever. Il y avait longtemps qu’Athanase n’avait pas été en « contact » avec de la chaire saine. Il n’avait jamais été très tactile, reculant dès qu’on touchait son épaule ou lorsqu’on pouvait effleurer ses bras. Il avait plutôt un contact fuyant. Mais depuis CE jour il s’était rendu compte que le contact humain le sauvait d’une chute dans l’irréel. Être en contact, en communication avec des Hommes lui rappelait qu’il était bel et bien vivant et qu’il défendrait sa peau bec et ongles.

En général il fuyait plutôt me contact. Mais il avait compris que s’entraider, c’était survivre. Et les survivants qu’il avait rencontrés jusqu’à présent l’avaient un peu déridé.

Lorsqu’Engel évoqua le cas « Guernica » Athanase senti un frisson lui parcourir l’échine. Il n’y était pas et n’avait pas vécu l’horreur qu’ils avaient du surmonter mais il en avait entendu parler et pour rien au monde il n’aurait souhaité vivre ce qu’ils avaient vécu. Il s’était d’ailleurs dit que dehors, il n’avait jamais rencontré autre chose que des zombis humanoïdes et que s’il avait dû tomber sur autre chose qu’eux, il serait sûrement mort à l’heure actuelle… Mais le temps n’était pas à la réflexion.

Athanase écouta alors ce que sa comparse lui proposait : mettre tout sur le matelas. Il acquiesça par un hochement de tête et posa à son tour les trouvailles sur la dernière. Et elle avait raison, le refuge n’était pas si loin.


« Alors hissons haut nos trouvailles et rentrons fièrement comme les conquérants que nous avons été aujourd’hui ! Et après tout, comme disait Socrate, « Rien n’est trop difficile pour la jeunesse » ! »


Il était soulagé qu’Engel ne lui ai pas rit au nez quand il a mit en avant son manque de force. Lene l’aurait sûrement traîné en ridicule et Reiner aurait sans doute temporisé les choses comme il le faisait si bien. Mais tout ça, c’était derrière lui et aujourd’hui il avait rencontré une jeune fille qui semblait avoir confiance en tellement de chose que ça lui mettait du baume au cœur. Voir des gens si emplit de joie de vivre et motivés lui donnait envie de s’impliquer pour toute la communauté.

Il attrapa le matelas par un bord.


« Gehen wir? (On y vas?) Eine, zwei… Drei »