Les vertus de Mozart | Pv. Sergen

Un groupe ! Quelle blague.
Sur le coup l'humour de Morgan l'avait fait sourire puis il avait agréer la destination, ils étaient donc maintenant à Symphony. Il voyait Morgan pensif, s'illustrait très bien dans sa tête que le blond et la musique, ça faisait un. Il avait raison, lui voyait pâtisserie, lui voyait instruments ! Des occupations, de quoi animer le refuge d'un peu de gaieté et ivresse. Une guitare sèche au coin d'une cheminé, qui avait mieux ? Peu de gens. Quoi d'une batterie c'était cool aussi, un peu de rock pour les âmes rebelles, du classique pour les fines oreilles... La musique était un don des dieux, il était bien d'accord, apporter de la musique c'était apporter la finesse de l'art pour raviver un peu la flamme et la curiosité des gens. Leur joie aussi, si cela était possible par quelques accords. Passer un bon moment était rare, ici, alors s'en préoccuper était une idée de fou ! Morgan était quelqu'un de très intelligent.

Alors qu'ils cherchaient donc tout le deux de quoi mettre de la musique et faire bouger les popotins des gens... Dé. Ce fut des cymbales sur pied que Sergen repéra. Il en souleva une qui émit un petit bruit quand il l'agita du doigt. Il voyait déjà la batterie se former, il eu un rictus. Il se voyait batteur ? Non, pas pour lui, mais une batterie, c'était cool quand même. Il regarda Morgan l'air un peu perdu quand même, cela valait-il la peine de les emmener ? Elles pourraient toujours servir d'alarmes de fortune au pire en cas de soucis.

─ C'est bien ça ?
Il souleva les deux cymbales pour se rapprocher de Morgan avec.
Il n'avait forcément aucun mal à les transporter, mais il fallait garder en tête qu'il devrait les garder en main, c'était un peu grand pour aller dans son sac. Hors de question de laisser les pieds, ils pouvaient au pire toujours servir à autre chose, il ne savait quoi, mais... c'était toujours utile.
Il était peut-être accumulateur maniaque, mais il avait envie de les garder en l'état, bref.
Il regarda l'homme plus petit que lui.
Good or bad ?

─ Cool !
Fit Sergen à l'accord de Morgan.

Il pris donc les cymbales dans une main et il était reparti pour chercher. Son acolyte posa la main sur une boite noire, qu'il examina et ouvrit. Le géant ne vit pas tout de suite de quoi il s'agissait, mais bientôt il aperçu qu'il s'agissait d'un petit instrument en bois, à corde, doté d'un archet en crin de cheval... Un violon. Sergen, attiré, regarda l'objet et hocha la tête, c'était cool, un violon. Le son produit par cet instrument était doux, mélodieux et très agréable, moins agressif qu'une batterie en tout cas. Moins encore que le son d'un harmonica (dieux qu'il n'aimait pas les harmonica). Le grand blond aux chaussures noires se détourna à son tour, pour aller un petit peu plus loin continuer les recherches intensives pour égailler un peu le refuge et ainsi taire la morosité qui s'emparait des coeurs depuis quelques temps déjà.

Les zombies, c'était pas drôle, c'est vrai. Un petit air de blues ou de pop pourrait soit adoucir soit ravigoter un peu tout le monde. Distraire l'esprit, c'était se tenir en forme, en pleine santé et ce permettait de tenir le choc, de ne pas perdre la face. Ils seraient plus fort s'ils parvenaient à se détendre un peu. Fort de ses convictions, il se mit à remuer les gravas, cherchant quelque chose d’intéressant. Tapant son pied un peu partout, il ne trouva pour l'instant que des morceaux d'instruments mordus ou cassés, il aurait peut-être pu recoller une guitare, il avait les cinq morceaux, mais il n'était pas sûre que le son serait très bon après cette opération récup'.

Dé.
Tout ce que son pied trouva, hélas, parmi les détritus du magasin et un petit tas de tripes putréfiées, ce fut un zombi. La goule, ternie par le temps et affamée par les jours, chercha à lui attraper le bras... Encore ! Il en avait sa claque des zombis, mais c'était leur lot quotidien, vivement que quelqu'un joue de ce foutu violon qu'il puisse oublier ces créatures pleine de microbes !
Il leva son pied, dégouté, pour aller taper dans la tête du crétin mort-vivant. La zombi lâcha en poussant un cri rauque et inhumain à souhait. Comment une personne avait pu devenir ça, franchement ? Sergen se le demandait mais ne chercha pas à répondre à sa propre question, préférant largement assené un coup de machette dans sa tronche de hijo de puta.
Une fois que la tête vola, il fut satisfait, mais tira une moue dégoutée en voyant le sang noir finir de se rependre par terre comme de l'essence nauséabonde. On aurait dit de l'huile de friture avec de l'huile moteur mélangée à du vomi.
Il dégagea le cadavre d'un coup de pied à nouveau, puis s'éloigna.

─ Voit si tu trouve autre chose, sinon on détale !
Pas envie d'rester là ou ya du zombi, après tout.

Des provisions, des instruments, des vêtement ? Après la guitare, ils étaient tout bon, il était temps de rentrer, effectivement ! Poser tout ça. Sergen hocha fortement la tête, il était temps. Ils avaient fait de bonne trouvailles aujourd'hui, ils pourraient manger, se détendre, puis demain s'habiller dans des vêtement propres et neufs. Enfin surtout neufs, ils pouvaient quand même laver -encore heureux- les vêtements, mais avoir quelque chose de nouveau c'était quand même le pied dans cet atmosphère !

─ Yep, 'faut filer.

Il ne se fit pas prier pour commencer à marcher hors d'ici, jetant un dernier regard dégouté et écœuré sur le cadavre de zombi. 'sont d'plus en plus moche, quand même. 'plus c'va plus y s'dégradent. Ne manqua-t-il pas de commenter, d'une prononciation rapide et passablement répugné par ce constat. En effet, le temps passait et les corps se désagrégeaient effectivement. Lentement, mais c'était une progression assez constante, trouva-t-il.
La grande brute, accéléra le pas, pressé de rentrer et de trouver son toutou, les câlins et l'affection de son chien lui étaient d'un grand secours.
Surtout après des visions d'horreur comme celles-ci.