Be or not to be a zombie [Libre]

Be Sport. Avec les magasins d’armes et de nourriture, c’était celui par excellence dont on avait besoin en pleine invasion zombie. Une bonne paire de baskets, un survêtement ou encore un skate, on ne trouvait là-bas que des trucs utiles si l’on exceptait les cannes à pêche. Felix s’étonnait lui-même, se demandant pourquoi il n’y avait pas encore été. Il aimait bien ses chaussures en cuir mais elles n’étaient pas faites pour courir et échapper aux goules. Et il aurait adoré se trouver un moyen de transport, du type vélo ou skate. Sans doute, il trouverait là son bonheur. Tout en gravissant l’escalier, il soupira. Il ne pouvait pas supporter de descendre et de monter sans cesse. Il grinça des dents.

Be Sport. L’enseigne lumineuse clignotait et des affiches défraichies vantaient les mérites de l’escalade ou encore ceux de la nouvelle paire de bâtons de marche nordique. Désormais, plus personne n’y prêtait attention. La porte automatique avait déjà été fracassée. En évitant les morceaux de verre, Felix pénétra avec précaution dans la boutique. Les rayonnages s’éloignaient à perte de vue, les objets et les vêtements s’empilaient dans tous les coins. En gros, la parfaite cachette pour un zombie affamé. Le jeune homme rajusta sa casquette - il en était plutôt content de cette acquisition - puis caressa son arme. Une simple barre de fer pouvait faire des miracles.

Il commença à arpenter les allées, surveillant à la fois devant et sur ses côtés, tout en essayant de voir si quelque chose le tentait. Pour l’instant dans le rayon Equitation, il fit la moue. Alors qu’il allait entrer dans celui de surf, un bruit suspect le fit sursauter. Il se redressa et fit quelques pas en direction de l’origine du bruit. L’adrénaline se mit à couler dans ses veines et il bondit en avant. Fausse alerte. Une batte de baseball venait de rouler par terre. En calmant avec peine sa respiration, il retourna dans les rayonnages. Un tour dans celui de pêche lui donna un haut le coeur. Les asticots de pêche s’étaient transformés en mouches et avaient à leur tour pondus, ce qui donnait à l’endroit un aspect assez spécial. Après s’être débarrassé d’un insecte impertinent qui venait de se poser sur lui, il repartit de son pas égal, scrutant tout mouvement.

Un nouveau bruit retentit soudain. Un craquement s’ensuivit, puis un bruit de vêtements qu’on déplace. Toujours aux aguets, il avança silencieusement vers la source du son...